La Distylerie

À contrepied de la tendance actuelle allant vers toujours plus de complexité et de technique, ce stage propose une approche créatrice plutôt intuitive et expérimentale, voire ludique de l’image photographique au sens premier du terme (écrire avec la lumière). De ce constat découle que l’utilisation de l’appareil photographique n’est pas au centre de nos préoccupations (sauf pour les cas très simples comme le sténopé). Loin de nous arrêter aux dispositifs classiques de l’ère argentique, les procédés que nous utiliserons allient des techniques anciennes (sténopé, cyanotype, solarisation, photogramme…) à certains procédés empruntés aux milieux artistiques (cliché-verre, brûlage, chémogramme, montages, collages, grattages, techniques mixtes…). Les expérimentations que permettent ces procédés sont sans limites, sachant qu’il est possible de les combiner entre eux. Nous nous donnerons même la possibilité de recourir à quelques procédés numériques pour certains effets (scanner, imprimante…), le cas échéant. Les supports et matériaux utilisés peuvent provenir de tout ce qu’il est possible de trouver à la Distylerie : papier ou carton bien sûr en priorité, év. papier à la cuve, tissus, bois, pierre, métal…, sachant qu’il est possible de travailler avec des émulsions liquides. Quant aux produits nécessaires pour faire apparaître les images, ils seront, dans la mesure du possible, non ou peu toxiques, souvent à base de produits courants ou trouvés sur place (eau, herbes, café, thé …). La connaissance des principes de base de la photographie est un avantage, mais pas une condition sine qua non.