Carole Melmoux

Jour 1 – Voir autrement : le sujet comme prétexte

Observer, déconstruire, recomposer

Présentation de la nature morte
Les outils : Fabriquer un viseur homothétique. Fil à plomb.
- Dessin classique, les principes du dessin. Sur un objet
- Exercices de dessins rapides au fusain, simplification, vide et plein, ombres et lumières, voir en formes et en lignes. Sur l'ensemble de la nature morte. Dessin comme construction et contour discontinu, les passages, les valeurs créent la ligne
- Cadrages et regards multiples : trouver un sujet dans le sujet. Recadrer dans l'ensemble.

- Préparation du fond coloré actif : réflexion sur la teinte de fond comme base de dialogue pictural.
Préparation du fond et de la composition pour les tableaux du lendemain.

Jour 2 – Matin (3h) La peinture commence par la matière

- La palette, choix des valeurs. Étude de la palette personnelle : recherche d’harmonie colorée, tons dominants.
Mise en place picturale :
Pas de "coloriage du dessin", rôle des passages, entrelacs des valeurs.
Travail en "taches" plutôt qu'en "objets".
Objectif : faire apparaître le sujet par la structure picturale, non par la description.

Après-midi (3h) : Matière et figuration

Développement des zones picturales :

Travail des rapports entre formes, couleurs, rythmes, surfaces.
La touche comme langage : comment poser la couleur ? La tirer, l’écraser, la déposer ?
Garder en tête : peindre une zone en se concentrant uniquement sur la matière, sans penser au sujet.

Jour 3 – Finaliser une peinture vivante

Matin (3h) : Approfondissement plastique
Reprise des zones faibles, déséquilibrées ou "trop descriptives".
Travailler le fond comme un espace actif.
Dialoguer avec l’abstraction intérieure du tableau :
Est-ce que la peinture vit en elle-même ?
Est-ce que la figuration vient naturellement ou est-elle plaquée ?

Après-midi (3h) : Harmonisation & relecture

Derniers ajustements :

Rehauts, contrastes, simplifications.
Affirmer l’unité du tableau.
Présentations des travaux de chacun : retour sur le processus de la figuration qui émerge de la matière abstraite.
La peinture est un terrain d’exploration.
Le sujet nous sert à peindre, mais la peinture ne sert pas le sujet.